Chaos de Saint Herbot

Toch nog eens op zoek naar de chaos de Saint Herbot, een chaos van rotsblokken waar de Ellez-rivier onder en over vloeit. 
Een geheime plek, ook al omdat het hele gebied afgesloten is, eigendom van de elektriciteitsmaatschappij EDF en dus 'défence d'entrée'.

Een magische plek, ooit ontheiligd door de aanleg van een kleine stuwdam maar ondertussen toch weer in bezit genomen door de natuur. Ik stop bij het ondoordringbare ijzeren hek, gelukkig is er naast het hek een gemakkelijke doorgang en verder zelfs een breed grindpad naar boven. Na een kwartier wandelen en boven gekomen hoor ik het dreigend maar toch lokkend geraas van water. Het geluid wordt steeds sterker maar er is nog steeds geen water te zien en dan als een spookverschijning diep onder mij tussen het gebladerte van kastanjebomen en eiken het schuimbekkend water, de rotsen, het glimmend groen.  La cascade de Saint-Herbot.

Romantische afbeelding van de chaos de St Herbot

Onésime Reclus décrit ainsi la cascade en 1899 : « L'Éllez, quittant tout à coup le plateau supérieur, la brande et bouillie de Saint-Michel, s'emprisonne dans un bousculis de roches granitiques ; elle cesse de couler, murmurante à peine, pour bondir en grondant et s'affaler de 70 mètres, tantôt cascade et tantôt rapide, du haut en bas d'une dégringolade de roches monstrueuses, les unes chauves et à peine ombrées de mousse, les autres sylvestres ou tout au moins enlierrées et broussailleuses. »

Charles Le Goffic la décrivit ainsi dans Croc d'argent en 1922 :
"J'évoque Saint-Herbot au pied de sa cascade,
Le cancel dont un ange a ciselé l'arcade,
La table aux crins, naïf hommage des pastours,
Le Rusquec et ses bois, et sa vasque, et ses tours,
Et le val d'Éllez, plein d'odorantes bouffées,
Où l'on marche ébloui dans un conte de fée."

Une légende explique ainsi la présence des innombrables rochers que l'on voit au niveau de la cascade de Saint-Herbot : un géant auquel le seigneur du Rusquec, ennemi de saint Herbot, avait rendu service, voulut le remercier ; il prit tous les blocs qui couvraient la montagne du Rusquec et les jeta dans la rivière qui passait devant la demeure de l'ermite, pensant qu'ils y formeraient une cascade bruyante qui couvrirait sa voix .