vrijdag, augustus 15, 2014

Uhel varr, Viscum album in de Bretoense mythes

Nog op zoek naar mythische verhalen over planten in Bretagne kom ik via vele internetomwegen ook terecht in de merkwaardige kapel van Saint Herbot en zijn leespupiter met de afbeelding van een jongeling 'sous une sorte de verrière, ornée avec des branches de gui'.  Gui, Uhel varr, maretak wat anders, de meest mythische plant in het mythische Bretagne.

Un lutrin de la chapelle de Saint Herbot. Le premier de ces figures est celui d'un jeune homme se tenant sous une sorte de verrière, ornée avec des branches de gui.

Le mythe du rameau de gui.
Si le Breton moderne nomme le gui "uhel varr": "haute branche", les autres langues celtiques, comme l'Irlandais ou le gaélique d' Ecosse ont gardé dans le vocabulaire populaire la tournure "qui guérit tout"

On ne trouve pas de gui sur les pommiers et les peupliers au Huelgoat mais à Poullaouen ,il est très peu endémique dans le Finistère.

Le rameau d'or est à rapprocher du rameau vert, qui est un symbole universel de régénérescence et d'immortalité. Le rameau d'or est la branche de gui, dont les feuilles vert pâle se dorent à la saison nouvelle. Aussi. sa cueillette coïncide-t-elle avec la naissance de l'année. Au gui l'an  neuf\

Le nom même des druides se compose des deux racines dru-vud. Qui ont le sens de force et de sagesse ou de connaissance, et qui sont représentées par le chêne* et le gui*. Le druide est donc le gui et le chêne, c'est-à-dire la sagesse unie à la force, ou  l’autorité sacerdotale investie d'un pouvoir temporel. La conjonction gui-chêne indique que les deux venus demeurent indistinctes dans le même individu. Guénon a incidemment remarqué que ce symbolisme était exactement semblable à celui du sphinx égyptien, tête humaine et corps de lion, symboles de sagesse et de force

Bien que la tradition gréco-romaine n'ait pas connu de modèle du rameau d'or, Virgile place un tel rameau dans la main d'Ênée. Pour la descente aux Enfers: Un rameau, dont la souple baguette et les feuilles d'or, se cache dans un arbre touffu, consacré à la Junon infernale. Tout un bouquet de bois le protège, et l'obscur vallon l'enveloppe de son ombre. Mais il est impossible de pénétrer sous les profondeurs de la terre avant d'avoir détaché de l'arbre la branche au feuillage d'or... Ènée. guidé par deux colombes, se met à la recherche de l'arbre au rameau d'or dans les grands bois et soudain le découvre dans des gorges profondes. (Enéide, chant VI 01. traduction de A. Bellesson).

Muni de ce précieux rameau, il pourra désormais visiter les Enfers. Jean Beaujeu note à propos de ces textes de  l’Enéide que  la mythologie du gui, très pauvre en Italie était riche dans les pays celtiques et germaniques ;le gui passait pour avoir une puissance magique: II permet d'ouvrir le  monde souterrain, éloigne les démons, confère l'immortalité et, détail propre aux Latins, est inattaquable au feu. Tout « passe comme si Virgile avait adopté un thème de son pays natal (la plaine du  Pô avait été occupée pendant plusieurs siècles par les Celtes), en lui donnant un caractère latin par la consécration à Proserpine.

Un rite de la cueillette du gui est à observer: le rameau ne devait pas être coupé avec un tranchant de fer. L'usage du fer est interdit dans la plupart des rites religieux, car il est censé chasser les esprits ; il ôterait au rameau de gui ses propriétés magiques. Aussi les druides ne le cueillaient-ils qu'avec une faucille d'or.

Le rameau d'or est le symbole de cette lumière, qui permet d'explorer les sombres cavernes des enfers sans péril et sans y perdre son âme. Force, sagesse et connaissance.

Dictionnaire des symboles ( Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres Alain Gheerbrant, Jean Chevalier)
http://an-uhelgoad.franceserv.com/lutrin.htm#lutrin

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