De berk Betula is niet alleen een mooie, sterke boom maar is als geneeskrachtige plant in vele culturen op een veelzijdige manier toegepast geweest. In tegenstelling met vele andere geneeskruiden werden ook alle delen van de boom gebruikt. De schors, het blad, de bloeiwijze, maar ook in het bijzonder het afgetapte voorjaarssap.
Nu is het moment om dat berkensap te ‘oogsten’. Een takje van een vingerdik, schuin doorknippen met een snoeischaar, er een fles overeensteken en dan zie je het voorjaarswater er druppelsgewijs uitlopen. Per dag is het mogelijk 1 tot 2 liter water te winnen. Je kan het eventueel bewaren door pasteuriseren of diepvriezen, maar het is toch vooral bedoeld om met het verse sap een kuur te doen van 1 tot 2 weken door elke dag een halve tot een hele liter verdeeld over de dag te drinken. Het lichaam wordt dan, via nieren en een versterkte celstofwisseling gereinigd, de zogenaamde bloedzuivering. Wetenschappelijk gezien is het effect nog moeilijk te verklaren maar de diuretische werking kun je zelf ook wel aan de lijve ondervinden.
Hieronder dan maar eens de letterlijke tekst van de Franse Dr. Leclerc, de vader van de moderne fytotherapie, uit zijn boek Précis de Phytothérapie. Wel geschreven in 1954 maar dat is toch mààr 57 jaar geleden en toen was ik toch ook al 10 jaar.
BOULEAU (Betula alba L). Synonyme : Arbre de la Sagesse (Amentacées).
Le Bouleau, qu'on appelait autrefois Arbre de la Sagesse, par allusion aux arguments frappants que fournissaient ses branches aux pédagogues pour inculquer les saines doctrines à leurs élèves, renferme, d'après Ferray (d'Évreux), un corps résineux, la bétulalbine, douée de propriétés analogues à celle du baume du copahu, et un principe aromatique, l'acide bétulalbique.
La sève qui coule de son tronc au printemps passait pour un des spécifiques les plus efficaces de la lithiase rénale : « II en calme les douleurs et les spasmes, dit Van Helmont, et remédie à la strangurie et à la dysurie, même chez les vieillards. » Le même auteur ajoute que l'arbre ne se montre pas moins puissant pour conjurer les incantations, notamment pour «dénouer l'aiguillette» : il cite très sérieusement le cas de Karichterus qui, victime d'un maléfice, s'exorcisa en expulsant le superflu de la boisson sur des balais de bouleau !
Ces bizarreries gnostiques laisseraient au bouleau un fâcheux renom, quelque chose comme un vague relent de fagot, si des médecins illustres n'avaient confirmé ses vertus diurétiques. En 1897, Winternitz reconnut que l'infusion de ses feuilles pouvait faire disparaître les œdèmes d'origine cardio-rénale ainsi que les diverses manifestations de l'hydropisie : sous l'influence de la médication, il vit le taux urinaire s'élever de 400grammes à 2 000 et 2 500 grammes, l'albuminurie diminuer, les œdèmes et la dyspnée disparaître, sans qu'il en résultât d'irritation du parenchyme rénal.
Les essais entrepris par Huchard ne furent pas moins satisfaisants : il cite le cas d'un cardio-artériel qui, malgré la digitaline, n'urinait que 500 grammes. On lui prescrivit un litre de tisane de bouleau par jour : le lendemain et les jours suivants, le volume de l'urine atteignait 1000, 1500 et 2500 grammes et se maintint à 2 litres sous l'influence de l'extrait donné pendant 6 jours à la dose de 0,80 à 1gramme. D'autres faits amenèrent Huchard à conclure que le bouleau constitue une médication très utile pour activer la diurèse, surtout chez les goutteux.
Les formes pharmaceutiques sont l'infusion des feuilles, la décoction des bourgeons et l'extrait alcoolique. Pour l'infusion, M. Moreau conseille la formule suivante :
Feuilles de Bouleau........10 a 50 g
Eau bouillante....................1000 g
Bicarbonate de soude...............1g
Verser l'eau bouillante sur les feuilles : quand la température est descendue à 40°, ajouter le bicarbonate (pour assurer la dissolution du principe résineux) ; laisser infuser 6 heures et passer. La décoction de bourgeons s'obtient en faisant bouillir 100 à 150 grammes de ces bourgeons dans 700 grammes d'eau : après ébullition, on fait réduire jusqu'à 600 grammes. L'extrait alcoolique se prescrit en pilules de 0,20 (de 8 à 10 par jour).